L’hypnose a longtemps été utilisé par les prêtes et les magiciens dans l’antiquité. Aujourd’hui, elle fait partie des techniques utilisés en médecine douce pour apporter des soins à notre corps et à notre esprit. Si son efficacité se fait de plus en plus remarquer, cette méthode de guérison reste mal comprise de bon nombre de personnes.
Qu’est-ce que l’hypnose thérapeutique, comment fonctionne-t-elle et dans quel cas peut-on y faire recours ? Vous trouverez les réponses à ces questions dans cet article.
Qu’est-ce que l’hypnose
Quand on pense à l’hypnose, la première image qui nous vient en tête est celle d’un l’hypnotiseur qui tient une horloge et qui fait obéir n’importe qui de manière presque systématique et comme par magie. Cette image correspond beaucoup plus à l’hypnose de spectacle. L’hypnose utilisée dans le cadre d’une thérapie correspond à un état modifié de conscience dans lequel l’individu jouit d’une détente totale et d’une profonde relaxation tant physique que psychique.
Totalement opposée à l’hypnose de spectacle, l’hypnose de thérapie consiste à provoquer intentionnellement cet état de conscience modifiée à l’aide de techniques et de pratiques thérapeutiques (hypnose suggestive). Le but de cet exercice étant d’aider la personne hypnotisée à s’affranchir d’un mal comme un comportement, une addiction ou encore une douleur.
Principe de l’hypnose
L’état d’hypnose peut être comparé à une personne tellement absorbée par un livre qu’elle ne se rend pas compte de ce qui se passe autour d’elle. Nous l’expérimentons tous aussi lorsque perdus dans nos pensées, nous ne prenons plus conscience de ce qui se passe devant nous, bien qu’ayant les yeux ouverts.
Cet état de relaxation et de lâcher-prise offre des possibilités d’action sur l’esprit et sur le corps : c’est l’hypnose. Le principe de l’hypnose se base sur des échanges avec le patient. On distingue différents types d’hypnose et donc une variété de techniques d’utilisation. Parmi les types d’hypnose qui existent, on peut énumérer :
L’hypnose classique
Encore appelée hypnose traditionnelle, elle est le type d’hypnose le plus connu et met en avant le thérapeute. Techniquement très simple, elle ne propose aucune technique de soin et s’adresse à des thérapeutes professionnels (médecin, psychologues…).
Son principe de fonctionnement se base sur des suggestions mentales directes pour modifier un comportement chez le patient ou pour le libérer d’idées néfastes en les remplaçant par de nouvelles idées plus correctes ou simplement par des comportements recherchés. Le patient ne dispose donc que de peu d’autonomisation.
L’hypnose Ericksonienne
Contrairement à l’hypnose classique, elle est moins connue, mais est la plus pratiquée. Son nom lui vient de Milton Erickson, un psychiatre ayant vécu dans les années 1900. Son fonctionnement repose sur quelques techniques utilisées par Erickson comme la confusion et l’approche naturaliste.
Cette forme d’hypnose est considérée comme une thérapie « brève orientée solution », car elle ne s’attarde pas sur le problème ou le traumatisme. En revanche, elle sollicite la participation active du patient pour l’amener à se libérer des idées néfastes ou du comportement qu’il souhaite abandonner.
La Nouvelle Hypnose
Il s’agit d’une approche beaucoup plus structurée et plus technique que les précédentes. Elle place le patient au centre de la thérapie en s’appuyant sur ses particularités et favorise son autonomisation. Ce dernier dispose donc d’une grande liberté et peut par exemple opérer des choix pour le déroulement de la séance d’hypnose.
Cette forme d’hypnose dispose d’un langage très bien structuré, subtil et activateur. Elle nécessite également beaucoup de protocoles de soin (par opposition à l’hypnose Ericksonienne et l’hypnose Classique) destinés à des problèmes courants. Son utilisation est donc possible à des débutants en hypnothérapie.
Comment se passe une séance d’hypnose en hypnothérapie ?
Une séance d’hypnose commence par la prise de contact et un entretien le plus souvent privé. À cette étape, l’hypnothérapeute évalue son patient afin de déterminer les motivations, les causes réelles et les manifestations de son mal ainsi que la possibilité de le soigner avec l’hypnose. Dans le cas d’une addiction au tabac par exemple, l’hypnothérapeute essayera de connaitre les raisons qui poussent son patient à fumer et celles qui le poussent à se faire consulter pour se libérer de cette addiction.
Une fois les motivations du patient bien comprises par le thérapeute, ce dernier peut établir une stratégie de thérapie pour l’aider. La séance réelle d’hypnose ne commence que plus tard. Un dialogue s’installe alors pour amener le réconfort, le confort et la détente. Cela se poursuit vers un état de relaxation physique et mentale profond, le plus souvent par le biais d’exercices et de jeux d’imagination.
À ce stade, l’hypnothérapeute peut s’adresser directement à l’inconscient de son patient à l’aide de suggestions (selon le type d’hypnose pratiqué) pour l’aider à changer ou à abandonner une pensée, un comportement. Il peut également l’aider à guérir d’une maladie ou à se soulager d’une douleur. Une fois le travail terminé, le praticien procède à une transition vers l’éveil. Le patient une fois réveillé continue de jouir de sa détente.
Dans quel cas recourir à l’hypnose ?
L’hypnose est une approche médicinale qui se base sur l’utilisation de techniques de communication pour soigner le patient. Elle agit donc sur l’inconscient du patient (alors dans un état de relaxation), soit en lui suggérant de nouvelles idées ou comportements plus désirables, soit en l’amenant lui-même à trouver la solution à son problème. Ses champs d’application sont très vastes.
L’hypnose a en effet une efficacité reconnue pour gérer le stress, l’anxiété, notamment le stress post-traumatique chez l’adulte et pour soigner le syndrome de l’intestin irritable. Les maladies comme l’asthme, l’eczéma ou encore le psoriasis sont également traitables par le biais de l’hypnose. L’hypnose n’est pas seulement utilisée pour le traitement de maladies. Cet état de conscience est également sollicité pour réduire la quantité de sédatifs et de médicaments antidouleur lors d’une opération chirurgicale.
Même si son efficacité n’est pas encore reconnue par l’OMS pour le traitement de certaines addictions comme le tabagisme, beaucoup d’ex-fumeurs affirment avoir eu recours à cette pratique thérapeutique pour les aider à décrocher définitivement. Il en est de même pour la diminution des douleurs pendant l’accouchement et des douleurs lors des soins dentaires.
Les champs d’application de l’hypnose ne s’arrêtent pas là. Elle permettrait également de limiter les bouffées de chaleur pendant la ménopause et de prévenir la dépression post-partum. En règle générale, l’hypnose s’avère utile pour traiter ou pour soigner les troubles d’ordre psychologique. Elle possède d’ailleurs une application médicale au sein des cliniques et hôpitaux où elle représente un substitut à l’anesthésie.
