Le syndrome des ovaires polykystiques ou SOPK est une pathologie endocrinienne qui se caractérise par un dysfonctionnement des ovaires et des anomalies métaboliques. Il entraîne souvent des troubles de la fertilité (ce n’est pas systématique), et est également l’une des maladies hormonales les plus fréquentes chez les femmes en âge de procréer, on estime qu’il toucherait plus de 10% des femmes. À quoi reconnaît-on le SOPK ? Quels sont les traitements possibles ?
Quels sont les symptômes du syndrome des ovaires polykystiques ?
Le SOPK est un dérèglement hormonal principalement d’origine ovarienne. Il peut aussi être lié à un dérèglement au niveau du cerveau. Le SOPK entraîne une production excessive de testostérone, une hormone habituellement sécrétée en petite quantité chez la femme. Si cette pathologie endocrinienne touche environ 10 % de femmes en âge de procréer, elle se manifeste différemment d’un sujet à un autre. C’est dire qu’il peut y avoir plusieurs symptômes du SOPK.
Les troubles de l’ovulation sont l’une des principales manifestations du syndrome des ovaires polykystiques. Les femmes qui en sont atteintes ont souvent des cycles irréguliers, qui peuvent aller au-delà de 40 jours. Dans les cas graves, il peut y avoir une absence totale de menstruation. À la longue et dans la moitié des cas, ces troubles de l’ovulation provoquent une infertilité chez les femmes touchées par le SOPK ou l’endométriose, une autre cause d’infertilité féminine.
Si le risque d’infertilité lié à l’endométriose et le SOPK est effectif, il n’est pas le seul signe gynécologique des ovaires polykystiques. Cette maladie hormonale se manifeste aussi par une augmentation du volume des ovaires, lesquels contiennent de petits kystes. On remarque aussi l’hirsutisme (pilosité excessive) chez 70 % des femmes atteintes de SOPK. À cela s’ajoutent d’autres symptômes comme l’alopécie, l’obésité, les problèmes d’acné, l’hyperandrogénie précurseur de l’insulinorésistance et du diabète.
Comment le SOPK est-il diagnostiqué ?
Plusieurs techniques permettent de diagnostiquer la pathologie des ovaires polykystiques. La première option est de réaliser une échographie abdomino-pelvienne. Elle permet de détecter la présence d’au moins 20 petits follicules de moins de 9 mm de diamètre et un volume ovarien de plus de 10 ml. En temps normal, chaque ovaire contient 5 à 10 follicules de 5 mm, dont un arrive à maturité pour être fécondé. En cas de SOPK, la maturation folliculaire est bloquée.
L’échographie abdomino-pelvienne ne suffit pas à établir la présence du SOPK. Certaines femmes peuvent effectivement avoir un excès de follicules sans nécessairement souffrir du SOPK. Pour cette raison, un bilan hormonal est souvent réalisé entre le 2e et le 5e jour du cycle. En l’absence de règles, celles-ci sont provoquées grâce à un traitement à base de progestérone administré sur 10 jours.
Plusieurs dosages peuvent être réalisés dans le cadre de ce bilan :
- le dosage de la FSH et de la LH,
- le dosage d’androgènes pour déterminer les taux de testostérone et de SDHA,
- le dosage d’autres hormones comme le TSH et l’hormone 17 bêta-œstradiol.
Un bilan sanguin est aussi réalisé pour compléter les conclusions du bilan hormonal. Ici, c’est un dosage de la glycémie et possiblement de l’insulinémie qui est effectué. En présence du SOPK, les taux sont élevés. Le taux de cholestérol et de triglycéride est aussi contrôlé par un bilan lipidique.
Quelles sont les options de traitement de ce syndrome ?
Il n’y a pas de traitement spécifique pour le syndrome des ovaires polykystiques. Tout traitement envisagé dans la prise en charge de cette pathologie est symptomatique, et donc orienté sur les manifestations évidentes du SOPK. En cas d’hyperandrogénie chez une femme qui ne souhaite plus concevoir, la contraception par pilule œstroprogestative est souvent envisagée. Elle inhibe la sécrétion de LH, et donc la production d’androgènes ovariens, tout en augmentant la SHGB (globuline liant les hormones sexuelles).
En cas de troubles de l’ovulation et d’un potentiel risque d’infertilité, le traitement souvent réalisé est celui à base de citrate de clomifène. Ce provocateur d’ovulation est aussi un anti-estrogènes qui bloque les récepteurs de cette hormone, entraînant une augmentation du taux de GnRH et de la FH. Cela rend possible la maturation des follicules. Chez 35 à 40 % des femmes traitées, le citrate de clomifène aboutit à une grossesse.
En cas d’échec de ce traitement, d’autres solutions sont indiquées :
- le drilling ovarien
- la fécondation in vitro,
- un traitement à base de citrate de clomifène et de metformine.
En cas de surpoids, il est recommandé de perdre au moins 10 % de votre poids actuel pour contenir les complications métaboliques. Une bonne hygiène de vie permet aussi de diminuer les effets du SOPK. L’application d’eflornithine en crème est conseillée pour traiter l’hirsutisme.
Existe-t-il des remèdes naturels pour le SOPK ?
D’abord et toujours, de l’exercice physique et apprendre à mieux gérer son stress. Mais aussi ds plantes anti-inflammatoires et drainantes, et des nutriments pour la peau.
Certains compléments naturels à base de plantes et de végétaux permettent de réduire quelque peu les manifestations du SOPK :
- l’inositol,
- Le magnésium
- La rhodiole
- La bardane, l’ortie
- Les vitamines de groupe B
- L’ashwagandha
- Le zinc
Il est également très important de vous faire suivre ou de demander conseil à votre gynécologue ou à votre pharmacien lors de la prise de compléments alimentaires. Il faut régulièrement surveiller l’évolution de votre SOPK.