Autrement appelé trouble de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), l’hyperactivité est un trouble neuro-développemental qui touche 3 à 5 % des enfants. Il engendre aussi bien des symptômes comportementaux que cognitifs qui peuvent persister jusqu’à l’âge adulte. Selon les nutrithérapeutes, lesquels sont les mieux placés pour intervenir auprès des enfants atteints d’un TDAH, il n’existe jusqu’à aujourd’hui aucun traitement permettant de guérir l’hyperactivité. Il existe par contre des moyens permettant d’aider les enfants qui en souffrent à le maîtriser quotidiennement.
Créez un environnement calme et organisé pour votre enfant
De nature agité et impulsif, un enfant ayant un TDAH a tendance à subir de plein fouet toute distraction qui l’entoure. Un cadre de vie aussi organisé que serein l’aidera à se calmer en toute circonstance et à se concentrer uniquement sur les tâches quotidiennes. Cela le met à l’abri de toute sollicitation qui peut le surexciter.
Il faut mettre de l’ordre dans sa chambre aussi souvent que possible tout en l’impliquant bien entendu. Faites en sorte que son bureau comporte un minimum de distractions et que la pièce soit dépourvue de toute source d’excitations. On note par exemple les jouets bruyants, les jeux, les balles rebondissantes, etc. Il faut que la chambre de l’enfant soit la plus minimaliste possible. N’hésitez pas à y créer en plus une atmosphère à la fois douce et reposante qui le fait sentir si bien dans son petit cocon douillet. Au-delà de ce dernier, faites en sorte que le calme et l’organisation se conjuguent en permanence dans les autres pièces de la maison.
Enfant hyperactif : encouragez l’activité physique
Comme le précisent les nutrithérapeutes de l’association Stelior, un enfant hyperactif a besoin de se dépenser régulièrement pour s’épanouir. Il convient alors de l’encourager à faire de temps en temps des exercices comme le vélo, la marche, la natation, la gymnastique… Évitez cependant de le forcer à s’adonner à des activités qui ne lui plaisent pas sous peine d’accentuer davantage son hyperactivité.
Les sports collectifs et les sports individuels de contacts sont aussi déconseillés. Ils pourraient susciter une grande excitation et un lot d’émotions à gérer. Quoi qu’il en soit, il a été constaté que la pratique régulière d’une activité physique peut apaiser les symptômes du TDAH, dont le trouble de la concentration, l’impulsivité, les réactions agressives, l’inattention, la faible tolérance à la frustration… Elle ne manquera pas non plus d’accroître la confiance en soi.
Surveillez l’alimentation de votre enfant
Une alimentation aussi adaptée que saine se révèle bénéfique pour les enfants atteints d’un TDAH. Elle leur permet d’atteindre quotidiennement les apports nutritionnels conseillés (ANC) tout en renforçant leur capacité d’adaptation à toute situation de stress. Elle optimise de surcroît leur métabolisme, l’activité neuronale et leurs systèmes :
- internes de défense,
- de communication et d’adaptation,
- de réparation et de maintenance.
Nous pouvons ajouter à tout cela sa capacité à améliorer les symptômes de l’hyperactivité. Un régime alimentaire pour enfant hyperactif exclut le lait, les œufs et les aliments riches en gluten. Pour cause, ils entraînent une réaction allergique qui peut perturber le fonctionnement des neuromédiateurs. Ce régime privilégie par ailleurs :
- les sucres lents puisque les sucres rapides aggravent les symptômes de l’hyperactivité, notamment l’agitation,
- les aliments riches en fer, car un enfant hyperactif présente un faible taux de ferritine, ce qui explique son agitation excessive.
Un nutrithérapeute saura adapter l’alimentation de votre enfant de sorte qu’elle s’accorde parfaitement à ses besoins et au degré de sévérité du TDAH dont il souffre. Il s’assure que son système enzymatique est respecté et vous guide dans le suivi du régime alimentaire qu’il aura mis en place au travers de conseils thérapeutiques ciblés.
Limitez son exposition aux écrans
Smartphones, tablettes, télévision, jeux vidéo… Des études ont révélé que l’utilisation intensive des écrans ne fait qu’empirer l’hyperactivité infantile. Elle rend les enfants plus apathiques et plus irritables tout en favorisant le dérèglement d’humeur, les troubles de l’attention et l’insomnie. Elle épuise en plus leurs ressources intellectuelles, les rend dépendants de la dopamine et retarde le développement cognitif.
Si votre enfant souffre de TDAH, alors vous devez limiter au strict minimum son temps passé devant les écrans en tout genre. Pour ce faire, imposez des règles claires et simples avec bienveillance. Vous devez en plus donner le bon exemple à l’enfant. Il faut que vous lâchiez aussi vos écrans et que vous montriez qu’il est possible de s’amuser autrement. Pensez à proscrire les écrans dans la chambre de votre enfant. Si ce dernier respecte à la lettre vos consignes, n’hésitez pas à le récompenser. Ce geste renforce sa motivation et le valorise.