La maltraitance infantile désigne toutes formes de mauvais traitement émotionnel, physique ou sexuel sur un enfant. Ce phénomène, qui peut avoir de lourdes conséquences dans la vie de l’enfant, est présent dans huit cas sur dix au sein du cadre familial.

Selon les experts, malheureusement, seul un quart des personnes qui soupçonnent un fait de maltraitance contre un enfant informent les autorités. En effet, la multitude craint de se tromper ou de s’immiscer dans la vie privée des autres.

Pour d’autres par contre, c’est le manque d’informations sur la procédure à suivre qui représente un frein à la dénonciation. Soupçonnez-vous un cas de maltraitance infantile dans votre entourage ou votre école ? Voici comment vous devez réagir.

Quels sont les signes qui doivent alerter d’un cas de maltraitance infantile ?

Vu que dans la plupart des cas, la victime est traumatisée et est obligée de garder le secret, il n’est toujours pas très simple de reconnaître un cas de maltraitance chez un enfant. Pour être sûr de ne pas se tromper, il faut avant tout connaître la maltraitance définition et tout ce que ce terme englobe.

Comme évoqué ci-dessus, la maltraitance peut être d’ordre émotionnel, sexuel ou physique. Elle peut même se manifester par une absence de soins à l’égard de l’enfant qui est ainsi victime de négligence. Avant tout, plusieurs signes peuvent vous alerter.

En général, il faut commencer par soupçonner un cas de maltraitance lorsque vous entendez chez les voisins des bruits de coups, des cris ou des pleurs récurrents. Parfois, ce sont des insultes, des propos dévalorisants, des humiliations de la part des adultes qui se font entendre.

Si l’enfant est victime d’une maltraitance physique, il peut présenter des signes perceptibles comme des traces de coups, des bleus, des brûlures, des lacérations, des blessures, etc. Il peut aussi présenter des troubles du comportement comme la méfiance, la passivité ou l’agressivité à l’école, l’angoisse, la tristesse permanente.

S’il est victime de violences sexuelles, il peut avoir des préoccupations sexuelles inadaptées pour son âge ou un comportement à caractère sexuel. Par ailleurs, l’enfant victime de violences sexuelles peut présenter des difficultés d’attention, tenir des discours à connotation sexuelle, ressentir des douleurs ou démangeaisons au niveau des parties génitales.

Pour les cas d’absence de soins et de négligence chez l’enfant, plusieurs signes peuvent vous alerter. Il s’agit de la fatigue et de la somnolence, du vol de nourriture, de la chute des résultats scolaires ou encore des difficultés à rester attentif.

Ce sont là autant de signes qui doivent vous alerter et peuvent vous emmener à soupçonner un cas de maltraitance infantile. 

Pourquoi faut-il réagir en cas de soupçons de maltraitance infantile ?

Ne pas réagir lorsqu’on soupçonne un cas de maltraitance infantile, c’est exposer l’enfant à la mort qui en est la plus lourde conséquence. Toutefois, à part le décès, l’enfant peut subir beaucoup d’autres conséquences aussi bien physiques que mentales.

Ces conséquences qui ne sont pas des moindres provoquent à leur tour des suites désastreuses sur la vie de l’enfant et du jeune adulte. De nombreux parents ou adultes violents ont été eux-mêmes victimes de maltraitance dans leur enfance.

Que faire en cas de soupçons de maltraitance infantile ?

La première des choses à faire en cas de soupçons est d’essayer d’observer l’enfant et d’en parler à d’autres voisins pour avoir aussi leur impression. Ainsi, vous pourrez éviter de faire des suppositions pour ne pas dramatiser la situation.

Par ailleurs, si vous êtes proche de l’enfant, vous pouvez lui faire comprendre qu’il peut se confier à vous s’il ressent le besoin de parler. Enfin, vous pouvez contacter les services compétents qui vous orienteront sur ce qu’il faut faire selon la situation.

Il est déconseillé d’en discuter directement avec les parents de la victime puisque vous vous adressez à celui que vous soupçonnez. Il n’y a clairement pas de chance que celui-ci admette être le responsable de ce que vous avancez. Par conséquent, il vaut mieux se tourner vers des professionnels de la petite enfance.

Qui peut-on contacter en cas de maltraitance d’un enfant ?

Si vous avez de plus en plus de raisons de croire qu’il y a effectivement un cas de maltraitance d’un enfant, vous pouvez contacter :

  • le 119 qui est en France, le Service national d’Accueil téléphonique de l’Enfance en danger (SNATED). Il s’agit d’un numéro vert qui vous permet de déclarer une situation de maltraitance. Le gros avantage de ce service est que vous pouvez surtout obtenir des réponses à vos questions en cas de suspicion pour ne pas donner une fausse alerte. Pour réaliser cette mission, il est mis à la disposition de ce service, une cinquantaine de professionnels de l’enfance. Lorsque ces derniers repèrent une situation de danger, ils envoient un rapport à la Cellule de Recueil des Informations préoccupantes du département. À son tour, cette cellule suivra le dossier et pourra intervenir en cas de besoin.
  • les services sociaux de votre ville pour les prévenir d’un cas de maltraitance sur un enfant. Contactez la police en cas de danger.
  • l’association Enfance et Partage, qui vous propose un numéro vert et surtout anonyme. Il s’agit du 0800 05 1234. Ouvert du lundi au vendredi de 10 h à 18 h, ce numéro est une ligne d’écoute, de soutien, de conseil et d’orientation destinée aux victimes mineures et aux témoins de violences infantiles.