Prodiguer des soins de premiers secours rapidement permet de sauver des vies chaque année. De nombreux matériels médicaux existent en ce sens, afin de pouvoir intervenir dans bien des situations. Voyons ensemble les usages de ces matériaux, quand ils peuvent servir et comment bien les utiliser. Enfin, nous prendrons un exemple avec la couverture bactériostatique pour vous présenter ce dispositif encore méconnu du grand public.

Quels usages ?

Dans quelles situations peut-on être amené à utiliser une trousse de secours, une civière, une couverture bactériostatique ou encore un défibrillateur ? Il existe de nombreux cas d’urgence, engageant le pronostic vital ou la bonne santé de la victime. Si personne n’est à l’abri d’un arrêt cardiaque (l’âge, le surpoids, le stress ou les problèmes de cœur étant des facteurs aggravants), une intervention rapide à l’aide d’un défibrillateur permettra dans la plupart des cas de limiter de risque de décès ou de lourdes séquelles.

Ainsi, 80 % des victimes qui survivent à un arrêt cardiaque ont pu être sauvées grâce à cet équipement médical d’intervention d’urgence. Intervenir dès les trois premières minutes permettrait d’éviter le risque de lésions cérébrales et 1 min sans intervention diminuerait les chances de survie de 10 %…

Les accidents de la route représentent aussi des situations fréquentes nécessitant des premiers secours et du matériel adapté. La trousse de secours représente un indispensable avec de quoi limiter les hémorragies, désinfecter les plaies, mais aussi pratiquer le bouche-à-bouche si la victime est inconsciente. Brancard, couverture bactériostatique, immobilisateur de tête… permettront quant à eux une évacuation sécurisée vers l’hôpital le plus proche. Si le nombre d’accidents graves de la route tend à diminuer, on comptait néanmoins en 2021 pas moins de 2944 Français décédés sur les routes (voitures, deux-roues motorisés, cyclistes). D’où l’importance là aussi d’intervenir rapidement pour maximiser les chances de survie et limiter les séquelles dues par exemple à une hémorragie.

Autre exemple : les accidents survenant lors de sortie en montagne ou en mer. Les risques en montagne sont notamment les chutes en escalade ou sur les pistes de ski, l’arrivée d’avalanches, les malaises… Sur les flots, le danger des intempéries rôde toujours, de même que celui de faire un malaise dans l’eau.

Dans tous les cas, là aussi, il faut intervenir rapidement. La médicalisation passe par exemple par l’arrivée d’un hélicoptère et donc de quoi transporter la victime de manière sécurisée. Brancard et couverture bactériostatique seront de mises, de même que de quoi panser des plaies pour limiter le risque d’hémorragie et de surinfection.

Qui peut s’en servir et comment ?

En étant témoin d’une situation d’urgence, il est facile de céder à la panique. Si vous n’êtes pas formés aux gestes de premiers secours et/ou ne disposez pas du matériel adéquat, il sera crucial d’avertir les secours après avoir sécurisé le périmètre de l’accident. 

Une fois sur place, le personnel médical pourra procéder à la prise en charge (médecin, infirmier, pompier…). En revanche, toute personne est habilitée à utiliser un défibrillateur, dispositif d’ailleurs obligatoire dans tout établissement accueillant du public. Cependant, en France, seuls 20 % de la population est formée aux gestes de premiers secours…

Il est conseillé, en voiture, de disposer d’une trousse de secours afin de pouvoir commencer à intervenir avant l’arrivée du personnel médical. Celui-ci sera correctement équipé pour une prise en charge totale et une évacuation de la victime (ex : couverture bactériostatique, brancard, immobilisateur de tête, attèlent…)

Un exemple : la couverture bactériostatique

Enfin, voici un exemple concret de matériel indispensable dont dispose le personnel intervenant sur les lieux de l’accident. Afin de maximiser les chances de survie et limiter l’apparition de lourdes séquelles, le personnel médical va notamment utiliser une couverture pour ambulance, appelée aussi couverture bactériostatique. Ce terme est utilisé, car ces couvertures permettent d’empêcher la prolifération des bactéries en cas par exemple de plaies ouvertes. Samu, pompiers, mais aussi établissements de soins (hôpitaux, cliniques) en disposent. Cette couverture a aussi pour rôle de maintenir le patient au chaud.

En effet, à la suite d’un accident ou d’un traumatisme, la température corporelle peut très vite chuter, ce qui engage le pronostic vital de la victime et augmente le risque de contracter des séquelles post-accident. Cette couverture bactériostatique apporte également un confort de qualité au patient pouvant rendre les conséquences de l’accident moins pénibles à endurer et à permettre de garder la victime dans un meilleur état de conscience. Celle-ci sera alors plus à même de renseigner l’équipe d’intervention sur les conditions de l’accident, mais aussi l’informer d’éventuelles pathologies pour une meilleure prise en charge.

Enfin, ce type de couverture n’est pas limité qu’aux situations d’urgence. Elles sont également utilisées pour les patients subissant une dialyse, ou en salle de réveil à la suite d’une intervention chirurgicale et/ou anesthésie générale. Là encore, la couverture bactériostatique permet au patient de se réchauffer tout en réduisant le risque d’une éventuelle infection grâce à ses propriétés antibactériennes.