A partir d’un certain âge, beaucoup d’hommes souffrent d’une baisse du taux de testostérone, un phénomène connu sous le nom d’andropause. Pour faire un peu de littérature, le terme « andropause » est issu des mots grecs « andros » et « pausis », qui veulent respectivement dire « homme » et « cessation ». On pourrait donc être tenté de dire que l’andropause est la ménopause au masculin. Toutefois, cette définition n’est pas très exacte, puisque l’andropause n’implique pas un arrêt de la fertilité comme le fait la ménopause chez la femme. Il s’agit d’un déclin hormonal partiel et progressif qui affecte l’homme et qui n’est pas toujours lié à l’âge. Nous en parlons dans cet article.

L’andropause : manifestations et causes

Que vous soyez atteint ou pas, il est important de savoir reconnaître l’andropause et de connaître les facteurs qui favorisent son apparition.

Les symptômes de l’andropause

L’andropause est essentiellement associée au déclin de la production de testostérone. Elle se manifeste souvent par une baisse de la libido et une dysfonction érectile. Toutefois, il arrive que ces symptômes soient suivis d’autres symptômes secondaires, notamment :

  • L’insomnie ;
  • Une transpiration excessive ;
  • Des problèmes de mémoire et de concentration ;
  • Une vague déprime passagère ;
  • Une sensation de faiblesse physique ;
  • Une augmentation de la graisse abdominale et une prise de poids consécutive ;
  • Etc.

Les causes de l’andropause

D’après les études, la proportion d’hommes qui vivent une andropause est environ de :

  • 2% pour la population comprise dans la tranche d’âge allant de 40 à 80 ans ;
  • 3% pour la population comprise dans la tranche d’âge allant de 60 à 69 ans ;
  • 5% pour la population comprise dans la tranche d’âge allant de 70 à 79 ans.

Si on est tenté de considérer la maladie comme une conséquence normale de la vieillesse, ce n’est pas toujours le cas. En effet, les facteurs suivants ont été détectés comme favorisant un déclin de la production de testostérone :

  • Une consommation abondante d’alcool et de marijuana ;
  • Une consommation excessive de sel et de sucre ;
  • Un tour de taille supérieur à 94 cm ;
  • Le syndrome métabolique et le diabète ;
  • Un stress chronique ;
  • La prise de narcotique, d’antipsychotiques et d’antiépileptiques.

Comment traiter l’andropause ?

Ces dernières années, de nombreuses cliniques spécialisées en andropause ont été créées. Mais dans la plupart des cas, le seul traitement médical prescrit a souvent été un traitement hormonal à la testostérone ou « l’hormonothérapie à la testostérone ».

Le but de ce traitement est d’accroître la libido masculine, d’améliorer la qualité des érections et d’augmenter l’énergie des muscles afin qu’ils soutiennent l’érection. Le traitement peut être fait de diverses manières, mais dans tous les cas, les résultats apparaissent 4 à 6 mois après.

Le gel transdermique

Très apprécié pour sa praticité, le gel transdermique procure un taux de testostérone relativement stable. Il s’applique sur le bas-ventre, sur les épaules et de façon quotidienne après la douche matinale. Après application, il faut atteindre entre 5 et 6 heures pour mouiller la peau ou pour avoir un contact physique rapproché avec son partenaire, au risque de réduire l’efficacité du traitement.

Les timbres transdermiques

Cette méthode garantit également une excellente absorption du médicament. Les timbres transdermiques s’appliquent sur l’abdomen (le ventre) ou sur les cuisses chaque soir.

Même si leur efficacité a été prouvée, ils sont moins appréciés que le gel transdermique, parce qu’ils causent l’irritation de la peau.

Les comprimés ou les gélules

Parce qu’ils sont relativement moins pratiques à utiliser, les comprimés ou les gélules sont moins employés que les deux modes de traitement précédents. En plus du fait qu’ils produisent un taux de testostérone très variable, beaucoup de patients n’aiment pas l’idée de devoir avaler des comprimés plusieurs fois par jour. De plus, dans certains cas, la testostérone en comprimés affecte le foie.

Les injections intramusculaires

C’est le tout premier procédé de traitement hormonal à la testostérone. Il a été très vite adopté pour son prix très abordable. Toutefois, à moins que le patient ait la capacité de se faire des injections lui-même, cette méthode demande qu’il fasse déplacer un médecin ou qu’il se déplace vers une clinique sur toute la durée du traitement pour se faire faire des injections.

L’hormonothérapie et ses risques à long terme pour la santé

Bien que le traitement hormonal à la testostérone ait produit des résultats positifs chez plusieurs patients atteints d’andropause, des chercheurs se sont intéressés aux éventuels risques qu’il traitement pourrait présenter à long terme.

Selon leurs recherches, le traitement pourrait entraîner :

  • L’apparition de caillots sanguins, qui augmente le risque d’accident vasculaire cérébral ;
  • L’hypertrophie bénigne de la prostate ;
  • Des problèmes de foie ;
  • L’apnée du sommeil ;
  • Le cancer de la prostate ;
  • Etc.

La controverse est donc évidente. Toutefois, de nombreuses institutions de santé approuvent le traitement à la testostérone. De plus, de nombreux patients d’âge mur l’ont essayé avec succès. Vous pouvez donc l’adopter sur conseil de votre médecin si vous souffrez d’andropause.